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Les Sorinières, ville inclusive

Handicap auditif, visuel, moteur, psychique, troubles envahissants du développement, maladies dégénératives… Quelle que soit sa nature, la Ville met la question du handicap et de l’inclusion au cœur de son action pour que chacune et chacun puisse vivre sereinement.
Publié le mardi 22 octobre 2024

Le GAPTAS, une instance participative dédiée

En 2022, la Ville a mis en place une nouvelle instance de dialogue citoyen sur la politique d’inclusion à destination des personnes en situation de handicap, le « GAPTAS », Groupe d’accessibilité pour toutes et tous aux Sorinières. Aux côtés des habitantes et habitants, des élus et des services municipaux, la Ville peut compter sur la présence d’associations et d’institutions qui œuvrent sur notre territoire, l’IME (Institut médico-éducatif des Sorinières), la Maison bleue, Handicaps acoustiques 44, CLISSAA, le CLIC Les Sorinières-Rezé, le CCAS, le Groupe d’entraide mutuelle…

Pour Alice Arnoult, habitante des Sorinières qui fait partie du GAPTAS, non voyante et mal entendante appareillée, il était important d'avoir sur la commune un groupe de travail sur le sujet du handicap. À ces rencontres, chacun peut s'exprimer librement et sans crainte. C’est l’occasion d’apporter mes connaissances et mon ressenti sur les moyens mis en place dans notre commune.

Le GAPTAS rayonne également hors de la commune. Claire Douay-de-Faultrier, présidente de Handicaps acoustiques 44 (HA44) participe après avoir été sollicitée par la Ville pour représenter les personnes souffrant de dysfonctionnements auditifs : hyperacousie, acouphènes…  L’accueil et l’écoute pour chaque participant, porteur de handicap ou non, y sont très bienveillants et tous les handicaps sont pris en compte. La présence de HA44 permet de sensibiliser et de rendre visibles ces déficiences auditives acoustiques invalidantes, douloureuses, non reconnues, mal connues des spécialistes. C’est important pour les gens que l’on représente d’être pris en compte.

L’accessibilité des bâtiments

Après la loi sur l’accessibilité de 2005, la Ville s’est inscrite dans la démarche d’agenda d’accessibilité programmée. Entre 2016 et 2021, la Ville a investi 800 000 € pour mettre aux normes et rendre plus accessibles ses équipements recevant du public : mairie et mairie annexe, structures enfance et jeunesse, écoles, salles de sport, locaux associatifs… Depuis 2022, l’accessibilité de l’ensemble des bâtiments communaux est effective avec la fin des travaux au club canin et au pôle associatif de l’Ilette. Des travaux y ont notamment été réalisés pour que l’association CLISSAA Voir & Agir, qui œuvre pour l’autonomie des personnes en situation de handicap, puisse y stocker ses tandems et organiser des réunions.

Le GAPTAS joue un rôle actif sur l’accessibilité de nos espaces publics et de nos manifestations, c’est en quelque sorte l’œil sur la commune, souligne Cathy Rio, conseillère municipale déléguée aux personnes âgées et au handicap. Des panneaux pas aux normes pour les personnes malvoyantes, des boîtes aux lettres mal positionnées… Les remarques sont remontées aux services de la commune et de Nantes Métropole.

Désormais, dans tout nouveau projet, la question du handicap est traitée en amont. La médiathèque L’Échappée en est un bel exemple : tout y a été réfléchi dans une logique d’inclusion, que ce soit la signalétique, les divers aménagements ou le dispositif de boucle auditive directement intégré au bâtiment.

Un territoire engagé

Aux Sorinières, se côtoient en centre-ville l’IME, le Pôle d’hébergement enfance de l’Adapei (deux en Loire-Atlantique), de l’habitat inclusif pour les seniors et les personnes en situation de handicap de tous âges avec 17 logements neufs (rue des Papillons), la Maison Bleue…  C’est tout un écosystème directement intégré à la vie locale. Les jeunes de l’IME sont par exemple régulièrement accueillis au centre de loisirs ou à l’Espace jeunes. 

L’école de la Tilleulière accueille des enfants à « troubles du spectre de l’autisme » dans la classe ULIS (Unité localisée pour l'inclusion scolaire). Ils fréquentent le restaurant scolaire, les temps d'activités périscolaires, le centre de loisirs… Et au total, ce sont une trentaine d’enfants identifiés comme ayant des besoins particuliers qui sont accueillis dans les écoles publiques. Nous sommes très volontaristes sur le sujet. Pour couvrir les besoins d'accueil de ces enfants, la Ville a décidé en 2023 de créer quatre postes spécialisés pour permettre de les accueillir mais nous avons de la peine à recruter faute de candidatures.

En 2024, la mairie a aussi organisé une formation à l’accueil et à l’accompagnement des personnes en situation de handicap pour une trentaine d’agentes et agents municipaux en contact avec le public. L’objectif ? Garantir un accueil attentif et leur permettre de savoir adapter leur attitude et leurs pratiques professionnelles, en fonction de la situation ou de la personne qu’elles et ils accueillent.


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